Poignard

Le poignard a toujours été un précieux outil pour l’homme à travers le temps et son évolution. Il est essentiel pour réparer de l’équipement, chasser, préparer un abri et se défendre. Sa taille est généralement plus restreinte que celle d’une dague, ce qui le rend plus efficace et facile à transporter. Si vous êtes un aficionado de cette arme, voici justement une présentation complète de son histoire, son usage et son entretien.

L’histoire du poignard

Le terme « poignard » est tiré du latin « pugnalis » lui-même provenant de « pugnus » qui signifie poing. S’il peut être défini aujourd’hui comme une arme blanche à lame courte, assez large, tranchante et effilée à l’extrémité, le poignard n’a pas toujours été un instrument de combat. Son histoire remonte à la préhistoire. À l’époque, il s’agissait d’un ustensile indispensable à la survie des premiers hommes. Ceux-ci l'utilisent en milieu extrême pour couper et tailler des outils de chasse et de cueillettes. C’était également l’instrument idéal pour tanner la peau d’animaux morts, enfin d’en faire des vêtements ou des abris.

Cependant, l’évolution technologique caractérisée par la découverte des métaux et le perfectionnement des modes de tailles du silex marque un tournant dans l’histoire de cet outil. D’abord forgé en métal, il est très vite devenu indispensable à la chasse avant de prouver son efficacité au combat suite aux premiers affrontements interhumains, à la fin de la préhistoire. Plus qu’un simple ustensile de cuisine, désormais le poignard s’est transformé en une véritable arme létale. Il a été perfectionné dans le temps selon les critères civilisationnels, les modus de combats militaires et les effets de modes. À l’instar de la dague dont il est visuellement ressemblant, mais en forme plus petite, le poignard est composé :

  • D’une lame ;

  • D’un manche ;

  • D’une mitre ;

  • De rivets ;

  • D’un corbin ou d’un pommeau ;

  • Des plaquettes.

L’outil s’insère par ailleurs dans un fourreau pour protéger son porteur contre d’éventuelles blessures accidentelles.

L’invention des armes à feu à la deuxième moitié du Moyen Âge a davantage accentué l’usage des poignards qui ont évolué vers une forme mixte : la baïonnette. Il s’agit d’une association de fusil et de couteau de combat permettant aux soldats de pallier leur vulnérabilité pendant le temps de recharge de leurs armes. Ceux-ci pouvaient donc continuer le combat en se servant du bout pointu de leur fusil pour atteindre l’ennemi à proximité. Si l’usage du poignard n’est pas complètement devenu obsolète à la désuétude des baïonnettes, les deux grands conflits mondiaux ont permis de le redécouvrir. Aujourd’hui, à l’ère des atomes et des armes ultra-sophistiquées, le couteau de combat est loin d’avoir perdu son utilité. Il sert encore à de multiples fins à travers le monde et demeurera probablement plusieurs siècles.

Quelles sont les utilisations d’un poignard ?

En raison de leur petite taille, les poignards sont très pratiques et peuvent ainsi être transportés au quotidien. Dans l’armée, ils servent d’armes de jet ou au combat rapproché. Mais ces ustensiles ne se prêtent pas uniquement aux usages militaires. Des civils s’en servent à diverses fins. Notamment pour la survie dans la nature et la cuisine.

Arme de survie dans la nature

Lors d’un camping, d’une exploration dans les bois ou dans les montages, les poignards sont utilisés pour couper du tissu, désherber les passages dans les endroits étriqués, couper du bois, faire du feu et dépecer de la viande. S’agissant de cette dernière tâche, l’efficacité des couteaux se décline selon la conception des lames.

Lame simple

Solide et durable, ce type de lame est idéal pour un travail lourd. Il permet de couper et de trancher plus rapidement.

Lame en trailing point

Elles sont dotées d’une plus grande surface de tranchage. Ce qui les rend idéales pour effectuer de longues coupes régulières.

Lame en drop point

Fabriqué en acier inoxydable M390 avec une mouture plate élevée, ce type de lame rend les poignards plus efficaces pour la chasse. De plus, elle facilite les travaux simples.

Ustensile de cuisine

En cuisine, le poignard peut être sollicité pour tailler des légumes en bâtonnets, en brunoise, en lamelles ou encore en juliennes. On s’en sert également pour hacher les herbes et de la viande.

Au-delà de la chasse et de la préparation alimentaire, les poignards sont utilisés par les plus expérimentés en situation d’urgence, comme instrument chirurgical. En outre, ils sont très efficaces pour dénicher des verres utiles à la pêche aux poissons.

Quels sont les différents types de poignards ?

Il existe une panoplie de poignard. Parmi les plus utilisés, on peut citer : le stylet, le couteau de jet, les piques-couilles, le buck, le couteau Bowie et le couteau d’éviscération.

Le stylet

Le stylet est le poignard le plus ancien de cette liste. Son histoire remonte au Moyen Âge. À l’époque, c’était une redoutable arme de combat dont la lame triangulaire pouvait infliger de très profondes blessures à un adversaire de sorte qu’il ne s’en remettra plus jamais. D’après plusieurs historiens, ce poignard était très efficace contre les chevaliers lourdement blindés, car pouvaient passer à travers les pièces de leur armure et traverser les mailles de la côte.

En raison de sa conception discrète, c’était le joyau privilégié des assassins. Le stylet leur permettait notamment d’atteindre une cible par surprise.

Le couteau de jet

Au même titre que le stylet, ce poignard avait la cote à l’ère médiévale. Il est conçu pour atteindre une cible par la simple action mécanique des muscles, à une distance considérable. Sans protection adéquate, n’importe quelle personne pouvait être touchée par ce couteau. Mais, la cible peut, toute aussi être un animal.

Les piques-couilles

Encore appelées poignard du prostitué, les piques-couilles sont apparues très récemment, au XIXe siècle. Ils servaient principalement à la défense des femmes de joies qui étaient souvent sujettes à des agressions. Le poignard, doté d’une lame triangulaire en acier nickelé et d’une poignée en corne ou en bois sculpté, peut-être facilement dissimulé dans un fourreau accroché à la ceinture.

Le buck

Le buck est un couteau de poche contemporain très célèbre dans le monde entier. Il est très sollicité pour la chasse, les battues et le dépeçage de viande. Il est disponible en modèle pliable et fixe. C’est aussi le premier couteau à avoir été équipé d’un système de verrouillage.

Le couteau Bowie

Également connu sous le nom de cure-dent de l’Arkansas, le couteau Bowie est l’un des poignards à lame fixe les plus emblématiques de tous les temps. S’il s’apparente grandement à une épée, sa taille ne permet pas de les classer dans les mêmes catégories d’armes. Cependant, le couteau Bowie peut être utilisé comme un poignard de boucher de profil, avec une lame fine sans monture.

Le couteau d’éviscération

Ce couteau professionnel est idéal pour le saignement et l’éviscération des animaux. Il est notamment conçu pour éviter de percer les organes de façon accidentelle lors de la découpe d’un animal.

Comment bien entretenir un poignard ?

Un poignard peut être conservé en état pendant de longues années. Toutefois, ce résultat ne s’obtient pas systématiquement, il faut bien entretenir le couteau pour le voir durer dans le temps. À cet effet, vous devez avant tout préserver votre ustensile de l’humidité. Qu’il soit en bois ou en corne, la manche s’use plus rapidement au contact de l’eau.

Il en est de même pour la lame en acier non inoxydable. D’ailleurs, si votre poignard est conçu à base de cette matière, notez qu’il est primordial de le garder à l’abri d’un environnement corrosif. Après chaque usage, nettoyez sans tarder votre couteau. Pour cela, il faut simplement essuyer la larme et la manche, et les graisser à l’huile d’olive. Vous pourriez également retrouver sur le marché, des huiles spécifiquement conçues pour l’entretien de dague. En plus du graissage, frottez la lame de votre poignard avec une éponge trempée dans du vinaigre blanc mélangé avec du sel, après chaque usage.

Pour ce qui est du nettoyage des lames en acier inoxydable, quelques différences sont à relever. Tout d’abord, notez que ce type de matériau est très facile à entretenir, car conçu pour résister à la rouille et à la corrosion. Ainsi, lorsque le poignard se salit, il suffit de le rincer à l’eau chaude avec un savon liquide doux pour qu’il redevienne propre. Avant de le remettre dans son fourreau, attendez cependant que l’ustensile soit bien sec.

Par ailleurs, faut-il spécifier que, quelle que soit la matière de confection, le lavage d’un poignard à la machine est déconseillé. La rotation du tambour peut endommager la lame et en même temps l’intérieur de l’appareil. De plus, le détergent utilisé pour une machine n’est pas nécessairement doux. Et peut accélérer la corrosion du couteau.

Enfin, n’oubliez pas que l’entretien d’un poignard comprend également l'affûtage régulier de la larme. Sans quoi, celle-ci s'émousse et l’ustensile ne sera plus véritablement utile. Toutefois, l’aiguisage ne doit pas se faire avec n’importe quelle matière. À défaut d’une pierre naturelle, vous pourriez utiliser une pierre synthétique disponible dans les grandes distributions ou les magasins spécialisés. Une fois votre lame affûtée, enlevez le morfil et les aspérités qui demeurent sur le tranchant. C’est une solution abrasive pour garder précieusement son poignard.

Quels sont les différents matériaux de poignard ?

Un poignard peut être constitué de plusieurs matières en raison de sa conception. La manche est généralement conçue en bois, en corne, en métal ou en plastique. Quant à la larme, la plupart du temps, les manufacturiers utilisent de l’acier carbone ou de l’inox pour la confectionner. La poignée de l’ustensile est pour sa part habillée de soie ou de fourrure afin de rendre son usage plus ergonomique.

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