Dague

Depuis toujours, la dague a été considérée comme un poignard mythique. Elle est généralement courte avec une longueur comprise entre 5 et 27 cm. Cette arme qui sert aussi bien aux combats qu’à la chasse existe en deux catégories : à tranchant unique ou double. Découvrez tout de suite, l’histoire, les usages, les types, l’entretien et les différents matériaux de la dague dans les lignes suivantes.

L'histoire de la dague 

L’appellation « dague » vient de l’italien « daga » qui signifie : arme à lame droite et pointue que l’on tient de la main. Même si elle s’apparente visuellement au poignard moderne, elle est un peu plus longue.

En armurerie, le terme désigne plus les couteaux orientaux et ceux qui n’épousent pas la forme traditionnelle du poignard. Ce qui distingue fondamentalement la dague du couteau à armer, c’est l’alignement rigoureux du milieu et de la pointe de l’objet avec l’axe du manche.

Tout comme l’épée, la dague est dotée de :

  • poignée ;

  • pommeau ;

  • garde ;

  • fusée.

Ces différentes parties de l’arme ont connu des changements de forme au cours du temps. Au tout début, la garde se présentait en croix. Ce n’est qu’au début du XVe siècle que les deux anneaux latéraux se sont ajoutés.

La fin du XIIIe siècle a vu les combattants porter la dague à la ceinture et plus précisément à droite. L’épée était quant à elle positionnée à gauche de la ceinture. Si l’arme caractérisait les gens de pieds, c’est bien plus tard que les gentilshommes se sont intéressés à elle.

La dague la plus ancienne est effilée, et sa pointe se présente en un bulbe nommé percemaille. De leur côté, les stradiotes (dagues à oreilles) ont un pommeau analogue à celui des armes moresques. Ils s’utilisaient aux XVe et XVIe siècles.

À la fin du XVe siècle, ce poignard s’est porté aussi bien par les civils que par les soldats de plusieurs façons :

  • suspendu à la ceinture, pointe orientée vers le bas ;

  • placé sur le ventre ;

  • positionné à l’horizontale sur la hanche droite ;

  • installé transversalement sur les reins, le manche tourné à gauche.

Il est arrivé un moment où certains soldats avaient une dague dont la gaine, évasée par le haut, permettait de disposer de nombreux couteaux. C’est à partir du XVIe siècle que la dague s’exploite comme arme de main gauche. Elle renforce alors l’usage de l’épée dans la pratique de l’escrime en servant à parer les coups de l’ennemi.

D’après la tradition, l’origine des dagues serait allemande. Ces poignards s’employaient lors des cérémonies occultes que pratiquaient les francs-juges au XVe siècle. Lorsque se récitait le serment en l’honneur de la Sainte-Trinité, on exhibait les dagues. En effet, les trois branches de l’objet symbolisaient l’entité spirituelle.

La miséricorde est une dague de grande taille et à lame large. On s’en servait pour poignarder l’ennemi renversé qui implore miséricorde. Dans la même catégorie des dagues à lame large, nous pouvons évoquer les sandedei. Elles se nomment aussi « langue de bœuf ».

Au XVIIe siècle, la pratique des duels armés a délaissé l’emploi de la dague, et seule l’épée est sollicitée.

Quels sont les utilisations d'une dague ? 

Les usages de cet objet sont divers depuis la nuit des temps. Il s’utilisait beaucoup comme estoc. Certaines dagues sont de forme triangulaire et sont d’une extrême finesse. Que ce soit lors des parties de chasse ou des combats, elles ont pour rôle de porter des coups mortels. L’arme aide à mettre facilement hors d’état de nuire la cible que l’on a en face. Encore faudrait-il savoir la manier.

Certains types avaient pour rôle de servir de dernier recours à un chevalier. En effet, lorsque celui-ci se retrouvait au sol, il pouvait tenir en respect son ennemi grâce à cet objet. Cette dague se cache souvent dans les bottes.

En outre, ce poignard avait un usage domestique. On y recourait aussi dans les boucheries. En Espagne comme dans de nombreuses sociétés anciennes, l’objet servait comme épée.

Aujourd’hui, les temps ont évolué, les habitudes aussi. Vous l’avez certainement constaté, les dagues sont, de nos jours, plus des accessoires décoratifs que des armes de défenses.

Dans certains pays, ce sont des unités spéciales et des forces de sécurité qui s’arment de la dague. En outre, les personnes qui se passionnent pour la nature et y vivent, en font un compagnon de choix.

Enfin, comme évoqué précédemment, l’outil est un équipement important pour les safaris. Dans ce cas, les chasseurs usent du couteau pour abattre leur proie ou pour la dépecer.

Les différents types de dagues ? 

Parmi les plus usitées, nous pouvons mentionner :

  • les pique-couilles ;

  • la percemaille ;

  • le stylet ;

  • l’arme de jet ;

  • la dague à rouelles ;

  • la dague de chasse, etc.

Les pique-couilles sont destinées à la défense de la gent féminine souvent sujette à des agressions sexuelles. Ce poignard encore appelé « dague de vertu » est connu pour être l’arme favorite des filles de joie au XIXe siècle.

La percemaille est une dague destinée à l’estoc. Sa lame n’est généralement pas aiguisée, et pourtant, elle est capable de percer une armure (cotte de mailles). Quant au stylet, il est également nommé « estoc » ou « tuck ». Sa lame fine et triangulaire est conçue pour infliger des blessures atroces à l’adversaire.

La dague à rouelles se particularise par la présence de deux rondelles métalliques qui constituent son pommeau et sa garde. Ce type de poignard garantit une protection des mains du combattant, surtout quand il s’équipe d’un gantelet.

La lame a une longueur qui varie entre 30 et 50 cm. Elle est suffisamment épaisse pour être solide et assez mince pour se faufiler dans les failles de l’armure ennemie. La dague est également une arme de jet redoutable. Qu’en est-il de la dague de chasse ?

Elle se présente sous diverses formes :

  • crochet à un tranchant ;

  • couteau à lame unique ;

  • couteau doublement tranchant.

Le choix de la forme de l’outil conditionne la précision de frappe et la gravité de la blessure faite aux animaux.

La dague en forme de crochet s’appelle aussi « couteau d’éviscération ». Elle est pratique quand il s’agit de vider le gibier. Grâce à sa pointe, le chasseur peut l’introduire facilement dans le sein de l’animal pour retirer ses organes.

En plus du couteau d’éviscération qui se décline en plusieurs types, la catégorie des dagues de chasse comprend aussi : le poignard de chasse, le buck et le couteau bowie.

Commençons par le poignard de chasse. Il est équipé d’une lame longue et fine qui perfore et traverse l’animal sans toutefois abîmer sa peau. L’outil est favorable à l’apprentissage de la chasse.

Le buck est, quant à lui, très sollicité pour les battues en raison de sa polyvalence. Lorsque vous le possédez, plus aucun couteau n’est nécessaire. En effet, vous pouvez vous en servir pour morceler, dépouiller et même désosser votre gibier. Le buck est disponible en modèle fixe et pliable.

Enfin, le couteau bowie est une dague bien connue des chasseurs. Il possède une lame fixe surmontée d’une pointe redoutable. Son manche est réalisé avec de l’os tandis que sa lame est en acier inoxydable. C’est une dague résistante et aisée d’usage.

Comment bien entretenir une dague ? 

Le premier réflexe, pour un bon maintien de ce poignard, consiste à l’émorfiler régulièrement. Pourquoi ? Quand vous affûtez bien votre dague, elle fonctionne sans effort et la lame ne s’en porte que bien.

Il vous suffit de trouver une pierre pour l’affilage. Elle existe en une kyrielle de tailles. Vous avez également la possibilité de recourir à un fusil d’aiguisage. Il est généralement fait de céramique. En peu de passages, votre couteau retrouve de sa superbe : tranchant efficace et bel éclat.

La deuxième habitude à développer pour conserver sa dague en bon état est de la nettoyer systématiquement après chaque usage. Ne laissez jamais le sang sécher sur la lame.

Après lavage, il est nécessaire d’essuyer l’outil pour le débarrasser de toute humidité. Par ailleurs, lorsque vous n’utilisez pas le poignard, laissez-le hors de son fourreau dans un endroit sec. De cette façon, la rouille ne risque pas d’endommager la lame ou même la poignée si celle-ci est en métal.

Lorsque la dague doit rester longtemps au repos, la meilleure manière de la protéger est de l’enduire d’huile. Dans le commerce, vous trouverez des graisses dédiées à l’entretien des couteaux.

Cela dit, bien s’occuper de sa dague, c’est tenir compte des différents matériaux qui le constituent. Si le manche de votre poignard est en plastique, il n’y a pas grand-chose à faire. Évitez-lui tout de même l’exposition aux fortes chaleurs.

Si la poignée de la dague est en bois, préservez-la aussi bien de la chaleur que de l’humidité qui peuvent la déformer ou la fendre.

Les différents matériaux de dague ? 

La dague étant faite de deux parties distinctes, les matériaux qui la constituent sont nombreuses. D’habitude, le manche du poignard est fait de :

  • bois ;

  • plastique ;

  • de métal (or, acier, fer, etc.).

Pour favoriser une bonne adhésion des mains, les fabricants habillent la poignée de l’arme de soie ou d’une fourrure.

Quant à la lame, vous la trouverez souvent en acier carbone XC75 ou acier inoxydable.