Machette

Si l’on ne devait choisir qu’un seul outil tranchant en agriculture ou dans la nature, ce serait certainement la machette. Pour cause : sa polyvalence et sa myriade d’utilités. Intéressons-nous un peu à son histoire et à ses usages et d’autres détails importants concernant cet accessoire. Focus !

L'histoire de la machette

Le mot « machette » a pour origine, l’espagnol. L’appellation désigne un accessoire de coupe qui s’apparente à un couteau, mais en plus grand. Il est donc pourvu d’une seule lame et fait entre 40 et 60 cm de long en général.

L’outil possède naturellement un manche qui facilite son maniement en toute sécurité. Ce sont les navigateurs espagnols, qui au cours de leurs explorations, ont apporté cet objet en Amérique latine.

Toutefois, l’origine même de cet accessoire, appelé « coupe-coupe » en Afrique francophone, n’est pas précise. Ce qui est certain, c’est que de nombreux peuples qui n’ont rien en commun l’ont utilisé presque simultanément.

C’est d’ailleurs pour cela qu’il est difficile de situer le berceau de ce grand couteau à bout souvent incurvé. L’histoire rapporte aussi que l’outil a servi d’arme aux amazones du Dahomey contre l’invasion coloniale.

Quelles sont les utilisations d’une machette ?

Si la machette sert à de très nombreuses tâches, c’est parce qu’elle est à cheval entre un simple couteau et une hache. Une multitude de corps de métier à recourt à cet instrument. Les coupeurs de canne à sucre ne jurent que par le tranchant de l’objet.

Fleuristes et jardiniers en font également un allié privilégié, tout comme beaucoup de particuliers. Pour ceux qui aiment sillonner les zones rurales, la machette est un indispensable. En effet, les arbustes entravent le passage, et le tranchant de l’outil permet de se frayer un chemin.

Il s’utilise aussi pour :

  • faire la chasse ;

  • chercher du bois de chauffage ;

  • faciliter la consommation de fruits durs à casser ;

  • tailler du bois pour en faire un poteau ou un piquet ;

  • creuser pour mettre un plant en terre ;

  • se défendre contre l’attaque d’un animal sauvage, etc.

Énumérer tous les usages possibles serait vain. Cela est dû en partie au fait que l’outil existe en une ribambelle de modèles.

Les différents types de machette ?

Ils sont une kyrielle dont voici les plus populaires :

  • kukri ;

  • thaïlandais ;

  • parang ;

  • panga et tapanga ;

  • bolo ;

  • latin ;

  • golok, etc.

Voyons-les un peu en détail.

Machette kukri : la népalaise

Sa lame adopte une forte courbure qui lui confère une bonne puissance de coupe. Son terrain de prédilection : le défrichage. Elle est en outre très prisée dans le domaine des combats à l’arme blanche.

Une machette kukri porte souvent, sur la longueur de la lame, des rainures qui font couler la sève ou le sang. Cela évite à l’utilisateur de se salir ou de subir l’inconfort de la glissade du fait des liquides.

Machette thaïlandaise : E-nep

Elle porte aussi la désignation « E-nep » et ressemble beaucoup au modèle kukri. Elle est cependant moins courbée que celui-ci. C’est un compagnon rassurant dans les jungles thaïlandaises. L’outil porte une lame plus ou moins large et une pointe redoutable. De plus, sa légèreté facilite son emploi pour le défrichage.

Machette parang : un accessoire lourd et solide

Elle est pourvue d’une longue lame qui s’élargit de plus en plus vers son extrémité. Elle se courbe légèrement sans adopter de pointe au bout. La machette parang pèse beaucoup. C’est parce qu’elle se destine à la coupe de bois épais.

Machettes panga et tapanga

La panga s’utilise majoritairement pour les travaux agricoles en Afrique et dans les Caraïbes. Même en Amérique du Sud, elle connaît un franc succès. Son tranchant est long et s’achève par un bout carré.

Quant à la tapanga, elle n’est qu’une variante de la panga. Son extrémité finit également en angle droit avec une pointe orientée vers le haut de la lame. Panga et tapanga arborent des rainures sur leur lame.

Machette bolo

Ce type de machette a des similitudes avec le modèle latin. La bolo affiche un bout large et arrondi. Elle se différencie également de la latine par son poids plus conséquent. Cela lui permet de découper aisément les branches d’arbres, et ce, quelles que soient leurs épaisseurs.

Le tranchant de la machette bolo vient facilement à bout des bois secs. Par ailleurs, elle se manie avec confort.

Machette latine : un objet populaire

C’est sans ambages, le type le plus connu du fait de sa vulgarisation par l’armée américaine au Vietnam. Bien que la machette latine soit un puissant outil de combat, elle se montre efficace pour débroussailler la jungle. Son poids léger favorise une utilisation simple et confortable.

Machette golok d’Indonésie

Elle est de taille réduite et se transporte avec facilité. C’est en Indonésie que la machette golok se fabrique. Il s’agit avant tout d’une arme faite pour les militaires. Elle se reconnaît par son pommeau incurvé et une forte épaisseur de sa lame.

Comment bien entretenir une machette ?

Prendre soin de sa machette suppose qu’on sait la ranger, entretenir sa lame et conserver le bon état du manche.

Le bon maintien de la lame

Les machettes les plus commercialisées et les plus usitées ont un tranchant en acier à ressort (fort taux de carbone). Elles sont de fait sujettes à la corrosion. C’est pour cela qu’il faut éviter de les exposer à l’humidité. Les enduire d’une couche de graisse est une bonne façon de les protéger. L’huile antirouille est indiquée pour cela.

Toutes les fois que le coupe-coupe entre en contact avec n’importe quel liquide, il faut veiller à le sécher. L’acier inoxydable est plus facile à entretenir. Les couche d’huile conservent son éclat.

L’entretien du manche

Lorsqu’elle est en plastique, la poignée n’exige pas d’entretien particulier. Par contre, le bois se fend et se déforme sous l’effet simultané de l’humidité et de la chaleur. Il suffit cependant de lui appliquer par moment du cirage de meuble pour préserver son état.

Bien ranger son coupe-coupe

Privilégier un milieu sec est la solution. Par ailleurs, laisser sa machette dans son fourreau lorsqu’on ne l’utilise pas apporte de la rouille. Cela dit, il convient de vérifier de temps en temps la bonne forme de l’objet.

Les différents matériaux de machette ?

Les matières qui interviennent dans la réalisation du coupe-coupe dépendent des parties de l’accessoire. Pour la lame, on distingue prioritairement : l’acier inoxydable et l’acier au carbone. Ils ont l’avantage d’être solides, pérennes et aiguisables à souhait.

Quant au manche, il se trouve en :

  • bois ;

  • plastique ;

  • TPR (Thermo-propylen rubber) ;

  • micarta, etc.

Le TPR est une matière faite de caoutchouc. Elle est d’usage courant dans l’industrie. Tenir compte des utilisations aide à adopter les meilleurs matériaux.